La chapelle

LA CHAPELLE ST COLOMBAN

La chapelle ST COLOMBAN est bâtie  sur un renflement dominant la baie de QUIBERON. C’est un édifice de style gothique avec des thèmes de la renaissance.
Il y eu autrefois un manoir en cet endroit (il n’en reste  plus aucune trace aujourd’hui).
Un membre de la famille De LARLAN fut recteur de CARNAC de 1585 à1600. C’est de cette époque que daterait la chapelle. La construction  aurait commencé en 1575 (date sur un fronton d’une porte). Le fronton nord indique 1621, date probable d’achèvement.

Le fronton de la porte indiquant la date de 1621

En 1795 à l’époque de la Révolution cette chapelle servait de caserne. Les statues qui ornaient  l’édifice  religieux ont alors disparu.

Les peintures rudimentaires sur le mur représentent des vaisseaux de haut bord. Certain pensent que c’est l’œuvre de prisonniers royalistes incarcérés dans la chapelle après la capitulation des Émigrés lors du débarquement de la plage de Lègenése en 1795. Pour d’autres ce serait un ex-voto de reconnaissance de marins qui auraient échappé a un naufrage ou à un abordage.

Les peintures sur l’un des murs de la chapelle dont on ne connaît pas le ou les auteurs

Entre 1944  un tir d’artillerie des Allemands s’abattit sur le hameau de ST COLOMBAN. La toiture fut très abimée, des carreaux cassés. Des traces sur la façade sud subsistent.
La chapelle ST COLOMBAN demeura une douzaine d’années en cet état pantelant, aggravé par un défaut d’entretien. Il fallut l’intervention de JEAN BLANCHARD conseiller à l’ambassade de FRANCE à DUBLIN. Il composa lui-même une œuvre poétique et musicale (MYSTERE DE SAINT COLOMBAN) retraçant la vie de l’apostolat du grand moine IRLANDAIS. Le 18 JULLET 1954 au soir, sur le parvis de la chapelle, ce spectacle fut interprété par des membres de la célèbre troupe JEAN-LOUIS BARRAULT et plusieurs CARNACOIS et ce en présence d’une foule de spectateurs et  nombreuses personnalités. Le lendemain eut lieu une autre représentation et la recette servit à la réfection de la chapelle. Le maire de l’époque était PAUL VAILLANT.
La chapelle fut à nouveau rénovée en 1956. Le recteur de CARNAC était le chanoine THOMAS. Le porche côté ouest fut définitivement bouché.

L’EDIFICE RELIGIEUX.

La chapelle est inscrite à l’inventaire supplémentaire  des MONUMENTS  HISTORIQUES depuis le 13 février 1928. C’est un édifice de style gothique avec des thèmes de la RENAISSANCE.

La porte de la façade nord particulièrement ouvragée
 FACADE NORD.
Les portes sont en anses de panier ouvragés et décorées d’une gracieuse accolade à choux frisé, et encadrée de pilastres à crochets.
Au fronton est inscrite la date de 1621 sous un blason où figure une croix chargée de neuf macles à cristaux, d’un même espace minéral, mais orientés différemment. Ce sont les armoiries de la famille DE LARLAN.
A droite de la porte de la façade nord se trouve un autre blason à trois oiseaux, présenté par deux anges à genoux.
LES REMPARDS DU TOIT.

Les remparts comportent la même ornementation de feuillage avec un lion à un angle et un monstre marin à l’autre.

Aux quatre coins de l’édifice, de robustes contreforts en pierres de taille, sont surmontés de pinacles ouvragés, malheureusement endommagés.

FACADE SUD.

Un autre blason d’une sculpture semblable à celui de la façade nord.
Les oiseaux sont soutenus par des personnages.

LE CLOCHER
Le clocheton au-dessus du pignon OUEST est carré, doublé d’une tourelle ronde et surmonté d’une flèche gothique. Les archives paroissiales indiquent que le 16 juillet 1843, le clocher fut nanti d’une cloche qui succédait à celle confisqué par les REVOLUTIONNAIRES.
Elle rendait l’âme en 1876 et l’année suivante le 2 février 1877,  elle fut remplacée par l’abbé JOSEPH LE BARON. En 1923 cette cloche était hors d’usage.
Une autre cloche fut remise  en place le 24 février 1924, par l’abbé MARTIN. En 1980 la cloche est rongée par les intempéries. Des démarches sont effectuées et en 1984 la cloche reprendra vie.
L’ensemble est classé MONUMENTS HISTORIQUES depuis le 24 mai 1966.

Le clocher de la chapelle


DANS LA CHAPELLE

LA NEF.

Elle est éclairée par une grande verrière à meneaux. Ils sont de forme simple de style gothique.
Adossé au mur un autel en granit avec une table monolithe  de 4m60 de long et 0m80 de large et 30 cm épaisseur. De chaque côté de l’autel sont placée deux petites niches comprenant un sacraire servant à mettre les livres sacrés et une crédence avec piscine permettant  au célébrant de se laver les mains avant l’Eucharistie.
La voûte est en bois avec poutres apparentes à tête de crocodiles et sablières sculptées.
Au fond de la nef une porte donne accès à l’escalier à vis permettant de monter au clocher.
En 1965 un autel en bois fut installé. Il a été enlevé en 2015 pour remettre en valeur le maître-autel, remarquable par ses dimensions.
Côté sud une chapelle latérale séparée de la nef, possède une entrée indépendante. C’était peut-être une chapelle seigneuriale privative.
On y trouve également un autel en granit. Le tout est bien éclairé par des vitraux.

STATUES.

SAINT COLOMBAN.
Statue en bois polychrome. Elle représente ST COLOMBAN en père abbé et daterait de la fin du XVIII siècle.
Elle a été restaurée depuis.
SAINT COLOMBAN.
Statue en granit.
Sculptée et offerte par PIERRE MORICE le 23novembre 2015 pour les 1400 ans de la mort de SAINT COLOMBAN.
LA VIERGE MARIE.
Statue en bois polychrome à côté de ST COLOMBAN au-dessus du grand autel.
Tunique blanche et manteau bleu elle daterait du XVI siècle et proviendrait de  l’église paroissiale.
SAINT JEAN.
Statue en polychrome à côté de la VIERGE MARIE. De petite taille elle est également du XVI siècle  et proviendrait d’une poutre de gloire.
SAINT VINCENT FERRIER.
Statue en bois polychrome, elle viendrait de l’antique sanctuaire de KERGROIX. Elle date du XVII siècle.
Restaurée début avril 2016 par GUY KERAUDRAN artiste peintre et sculpteur.
Elle se trouve côté ouest.
SAINT CORNELY.
La statue se trouvait au-dessus  du porche ouest de l’église paroissiale.
Elle date du XVIII siècle et a été restaurée en 1987 par l’artiste peintre GUY KERAUDRAN.
SAINT LAURENT.
En bois polychrome, restaurée, elle représente l’un des deux patrons de l’ancien oratoire du MOUSTOIR .
Elle est venue s’exiler dans la chapelle SAINT COLOMBAN après la seconde guerre mondiale.
LE CHRIST.
Dans le cœur, il est en bois polychrome. Plusieurs éléments sont absents tels les bras et la croix.
Le christ porte une couronne d’épines.
Elle est peut-être du XV siècle.

STATUE INCONNUE.
La main droite a disparu, elle date du XVI siècle.

CHEMIN DE CROIX.
A été réalisé par DIDIER PERSON en 2015 selon le chemin croix de PAUL CLAUDEL

LE TABLEAU.
Dans la chapelle latérale, il représente le pardon de SAINT CORNELY.
Signé « EITEL » ce tableau a été peint par Jacques ETELWIEN, et offert par son auteur en 1959. Ce carnacois est décédé en 2008 et selon l’inscription sous le tableau, les plus anciens devraient y reconnaître certains des personnages.

PLAQUE COMMEMORATIVE.
Collée au mur, elle rappelle les noms de la section de SAINT COLOMBAN morts au cours de la première guerre mondiale.